Musée valise : La Mer imaginaire
La Fondation Carmignac, en partenariat avec le GHU Paris psychiatrie & neurosciences, présente « Le musée-valise : La Mer imaginaire », un musée ambulant et miniature imaginé comme un cabinet de curiosités contemporain à destination des hospitaliers et du public.
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Le projet musée-valise essaye de répondre à la problématique suivante : comment condenser dans une boîte la richesse d’une exposition d’art contemporain qui proposait d’explorer un musée d’histoire naturelle sous-marin ?
DE L’ÎLE À LA CHAMBRE : LA BOÎTE BLEUE
Version itinérante de l’exposition La Mer imaginaire présentée en 2021 à la Villa Carmignac sur l’île de Porquerolles sous le commissariat de Chris Sharp, le musée-valise est pensé comme un petit théâtre mobile où chaque scène dévoile de nouvelles œuvres.
Au rythme d’une ouverture chorégraphiée de l’objet, des œuvres de Miquel Barceló, Bianca Bondi, Jean Painlevé ou encore Yves Klein se révèlent dans un jeu de lumières, de son et d’images animées. Mécanismes secrets inspirés des magiciens, électronique de précision dissimulée dans les charnières et écran amovible participent à la mise en scène de ce musée miniature camouflé sous l’apparence d’un coffre en bois.
L’APPEL AUX SENS & À LA MÉMOIRE
« Le musée-valise est un espace mental, la représentation physique de l’intérieur d’un esprit. Chaque niche y est habitée par une œuvre, une idée, une vision, un souvenir. En réinventant le scénario imaginé par le commissaire Chris Sharp, le musée-valise déploie l’histoire de La Mer imaginaire en sept temps. Durant le temps de présentation au public - environ une demi-heure - l'espace-temps perçu bascule et ralentit, entre les suspensions temporelles induites par les mouvements des vidéos subaquatiques, le crescendo graduel des éclairages internes de l'objet, les temps d'observation et d'écoute lente que requièrent les œuvres.
Le musée-valise se présente en premier lieu comme un dispositif visuel, un objet à regarder autant qu'il nous regarde (par sa présence silencieuse d'abord, puis par ses ouvertures et béances, et enfin par les regards que les œuvres elles-mêmes projettent.
Le musée-valise devient une capsule temporelle et culturelle portant en elle des mémoires profondes (traces fossiles, films d'archives, sédimentations...) autant que des visions et des projections futures (mutations artificielles et processus anthropiques, abstractions et scenarii poétiques...). L’ensemble du volume abrite ainsi une sorte de mémoire collective, celle de l’exposition originelle La Mer imaginaire mais aussi des visiteurs et usagers qui apportent leur propre expérience de l’objet. »
Stephan Zimmerli, concepteur du musée-valise
L’UTILISATION THÉRAPEUTIQUE ET LA CIRCULATION DU MUSÉE-VALISE
Le musée-valise s’adresse aux usagers des institutions de soin (patients mais aussi entourage et soignants) dont l’accès aux institutions muséales est bien souvent entravé par l’état clinique ou les conditions matérielles ou logistiques. L’objet sera utilisé au sein du GHU Paris pour la mise en place de dispositifs de médiations thérapeutiques impliquant les patients mais aussi les soignants et/ou l’entourage, coordonnées par un thérapeute, et permettant de ménager des temps de rencontre, créateur de liens, et donnant accès à une clinique précieuse.
Le musée-valise s’adresse aux patients, aux proches et aux professionnels, et sera l’opportunité de créer des liens ténus et sensibles entre tous les acteurs des services de soin.
Des visites seront planifiées dans toutes les structures du GHU Paris pour créer une rencontre surprenante autour de cet objet inédit et esthétique. Chacun s’en appropriera tout ou partie pour le bénéfice de la réflexion et la possibilité d’exprimer ses ressentis.
Expérimenté pour au moins un an au sein du GHU Paris, le musée-valise a ensuite pour vocation de poursuivre son itinérance dans d’autres hôpitaux, écoles et prisons ainsi que dans des festivals et salons consacrés à l’art contemporain et aux métiers d’art.
Les oeuvres & les artistes
À l’intérieur du musée-valise, les œuvres rassemblées sont des œuvres originales (Miquel Barceló, Bianca Bondi, Julien Discrit, David Horvitz, Michel Redolfi), ou identiques à l’original quand il s’agit de photos (Dora maar, Jean Painlevé, Jochen Lempert, Michael E. Smith) ou de films (Shimabuku et Jean Painlevé). Un fac-similé s’est glissé dans l’ensemble.
Au total, le musée-valise comporte 18 œuvres, dont deux manipulables par le public : la sculpture de Julien Discrit et une éprouvette contenant du pigment pur de bleu Klein.
À noter que le public repartira avec en souvenir dans la main : des grains de pigment pur bleu Klein et une micro-œuvre en verre de David Horvitz, produite pour l’occasion.
ŒUVRES ORIGINALES INÉDITES RÉALISÉES POUR LE MUSÉE-VALISE
Miquel Barceló - Ressac, 2023
Bianca Bondi - The Fall and Rise, 2021-2023
David Horvitz - Teardrops - petites billes en verre, 2023
Julien Discrit - Pierre (Double hélice), 2023
Michel Redolfi - HUMPBACK Moorea island, 2022 - Prise de son sous-marine, au large de l’île polynésienne de Moorea, 4min40.
ŒUVRES PRÉSENTÉES DANS L’EXPOSITION LA MER IMAGINAIRE ET DANS LE MUSÉE-VALISE
David Horvitz - See the sea being (2021) - livre produit pour l’exposition La Mer imaginaire
Paul Klee - Aquarium, 1921 - fac-similé
Yves Klein - Fiole avec pigment pur bleu Klein
Jochen Lempert - Untitled (Plastic Bag I, II, III), 2017 - photographie
Jochen Lempert - Untitled (Seadragon), 2016 - photographie
Jochen Lempert - Untitled (Aquarium, Toronto), 2017 - photographie
Jochen Lempert - Untitled (Automimikry), 2018 - photographie
Dora Maar (Henriette Theodora Markovitch, dite) - Sans titre (Main-coquillage), vers 1934 - photographie Jean Painlevé - Pince de homard, 1929 - photographie
Jean Painlevé - Buste de l’hippocampe, 1931 - photographie
Jean Painlevé - La Pieuvre, 1928 - film noir et blanc, 13min
Michael E. Smith - Untitled, 2011 – photographie
Shimabuku - Leaves Swim, 2011 - vidéo couleur, 2min30
La Mer imaginaire
L’exposition La Mer imaginaire propose d’explorer un musée d’histoire naturelle sous-marin. Les œuvres rassemblées évoquent à la fois une mer rêvée, enchantée et, d’une manière plus inquiète, une mer qui disparaît pour n’exister que dans notre imagination. La Mer imaginaire célèbre ainsi la puissance poétique des océans, questionne notre relation à la mer et à la faune sous-marine et distille une étrange nostalgie pour quelque chose qui n’a pas encore disparu.
L'équipe
Le musée-valise a été dessiné et conçu par l’artiste et architecte Stephan Zimmerli sur une idée originale de Charles Carmignac, avec l’accompagnement scientifique du Dr Mathias Gorog et du Dr Laurène Egger.
Commissaire de l’exposition d’origine La Mer imaginaire : Chris Sharp
Coordination générale : Amélie Blanchy
Réalisation : Atelier Terreaux – Henri Terreaux
Lumières : Alexis Coussement et Frédéric Audoux
Tirages : Initial Labo
Cadres et soclage : Version Bronze
Électronique et audiovisuel : Ithaque
DOSSIER DE PRESENTATION DU PROJET
Retrouvez l'ensemble des détails du projet & les notices d'œuvres.
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